« L’État nous a trahi. Si nous ne sommes pas vigilants tout est possible »

« Partout où des personnes sont livrées à d’autres personnes, il faut particulièrement veiller au respect de la dignité humaine et des droits de l’homme. C’est une des raisons pour laquelle notre association se bat pour la création d’une instance de contrôle indépendante de l’administration ayant le droit de procéder à des contrôles surprises non annoncés à l’avance. Pour justement éviter que certains mettent le profit avant la morale, comme ce fut le cas avec nous. »

Bonjour Madame Müller-Biondi, vous êtes l’auteur d’un livre poignant, Geboren in Zürich (née à Zürich) dans lequel vous faîtes le récit des atrocités, le mot n’est pas trop fort, que vous avez subies. 

C’est donc en tant que premier media Internet français des familles victimes de maltraitances institutionnelles que nous avons souhaité vous interviewer. Nous vous remercions d’avoir bien voulu accepter le principe de répondre à nos questions.

CEDIF : La fin de votre adolescence a pour cadre la prison pour femme d’Hindelbank, vous y avez vécu un enfer sur les préconisation des services sociaux qui entendaient vous rééduquer. Mais quel crime aviez-vous commis pour subir un tel sort ? 

Ursula Müller-Biondi : Mon crime fut d’être jeune, passionnée, de me révolter, et pour couronner le tout, j’attendais, sans être mariée, un enfant de mon grand amour. C’est pourquoi l’État a souhaité me « rééduquer ».

Je suis issue…

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